L'INDEPENDANCE GUINEENNE

 

Après la seconde Guerre mondiale, plusieurs partis politiques se constituèrent dans la colonie de la Guinée française.

Le PDG dirigé par Ahmed Sékou TOURE, chef syndicaliste, devenu la première force politique du pays, lance une campagne d’opposition au projet d’intégration dans la Communauté française proposée par le Président de la République française de l’époque, le Général Charles De Gaulle.

 

Voici des extraits de discours fait lors de la visite de De Gaulle en Guinée en septembre 58 :

On a parlé d'indépendance, je dis ici plus haut encore qu'ailleurs que l'indépendance est à la disposition de la Guinée. Elle peut la prendre, le 28 septembre en disant « NON » à la proposition qui lui est faite et dans ce cas je garantis que la Métropole n'y fera pas obstacle. Elle en tirera, bien sûr, des conséquences, mais d'obstacles elle n'en fera pas et votre Territoire pourra comme il le voudra et dans les conditions qu'il voudra, suivre la route qu'il voudra.

Charles De Gaulle

Nous avons, quant à nous, un premier et indispensable besoin, celui de notre Dignité. Or, il n'y a pas de Dignité sans Liberté, car tout assujettissement, toute contrainte imposée et subie dégrade celui sur qui elle pèse, lui retire une part de sa qualité d'Homme et en fait arbitrairement un être inférieur. Nous préférons la Pauvreté dans la Liberté à la Richesse dans l'esclavage.

Ahmed Sékou Touré

La Guinée fut ainsi la seule colonie française à voter " NON " à ce projet lors du référendum du 28 Septembre 1958 et à demander son indépendance immédiate.

C’est ainsi, que la Guinée se vit supprimer toute subvention de la métropole. Isolée également des autres nations occidentales, la Guinée se tourna progressivement vers l’URSS et la Chine et s’engagea dans un système de gestion socialiste de son économie.

 

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Premier président de la Guinée, Sékou TOURE , à l’origine très populaire, mit en place un régime dictatorial à parti unique. Il dénonça plusieurs tentatives de coup d’Etat qui furent suivies de répressions impitoyables, d'emprisonnement, de tortures et même d'éliminations de ses rivaux comme de ses anciens compagnons de lutte.

Sa mort subite, le 26 mars 1984 permit, après un coup d'Etat militaire, de porter au pouvoir le Général Lansana CONTE...